© Loïc Salmon

Loïc SalmonChercheur au Centre de Résonance Magnétique Nucléaire à Très Hauts Champs (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1)

Proof of Concept

Dans ses recherches, Loïc Salmon s’intéresse à l’étude du mouvement et des interactions des biomolécules. Cela est rendu possible par le développement de nouvelles méthodes à l’interface de la physique, de la chimie et de la biologie, centrées autour de la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN), une spectroscopie permettant de visualiser ces processus dynamiques à l’échelle atomique.

Après une thèse (2007-2010) réalisée à l’Institut de biologie structurale (CEA/CNRS/Université Grenoble-Alpes) à Grenoble sous la direction de Martin Blackledge, il rejoint au cours de ses études postdoctorales les laboratoires de Hashim Al-Hashim et James Bardwell à l’Université du Michigan à Ann Arbor, puis de Frédéric Allain à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Fort de cette expérience internationale, il est recruté comme chargé de recherche au CNRS en 2017. Il forme son groupe sur la dynamique conformationnelle des ARN par RMN en 2018 suite à l’obtention d’une bourse ERC Starting Grant. Il a été promu directeur de recherche en 2024.

En 2024, il obtient une bourse ERC Proof of Concept pour son projet BARISTA - Broad-spectrum Antiviral siRNAs : Influenza Strains Targeted by Anticipation

Combattre les virus émergents est un des grands défis thérapeutiques actuels. Dans les décennies à venir, cette problématique risque de s’accentuer à cause du réchauffement climatique et des modifications profondes de la biosphère. Une approche pour limiter leur impact serait de développer des antiviraux à large spectre, capable non seulement de répondre à une large palette de souches virales actuelles et passées, mais aussi potentiellement capable de lutter contre des souches futures. En étroite collaboration avec le groupe d’Olivier Terrier du Centre international de recherche en infectiologie (CNRS/ENS de Lyon/INSERM/Université Claude-Bernard Lyon 1), ce projet vise à réaliser une preuve de concept sur le virus de la grippe in vitro et ex vivo. En combinant les connaissances de virologie accumulées sur ce virus et des caractérisations structurales à l’échelle atomique par RMN, nous cherchons à produire un antiviral capable de répondre efficacement aux souches connues de la grippe et au-delà à la prochaine souche de grippe, encore aujourd’hui inconnue.