Joshua McGrawChercheur au laboratoire Gulliver (CNRS/ESPCI/PSL Université) et à l’Institut Pierre-Gilles de Gennes
Les recherches de Joshua McGraw portent sur la dynamique interfaciale de la matière molle près des interfaces, d'où le nom de son équipe, indySoft. Après une thèse réalisée à l’université McMaster (Hamilton, Canada, 2012) et dirigée par Kari Dalnoki-Veress, il a été post-doctorant dans l'équipe de Karin Jacobs à l’université Saarland (Saarbrücken, Allemagne, 2015) puis chaire de recherche junior au Laboratoire de physique de l’ENS (Paris, 2017). Il a rejoint le CNRS en 2018 en tant que chargé de recherche au sein du laboratoire Gulliver (CNRS/ESPCI-PSL), et par la suite a développé des activités à l’Institut Pierre-Gilles de Gennes pour la Microfluidique liées à l'auto-assemblage dynamique et élasto-capillaire, à l'élastohydrodynamique des dispositifs microfluidiques, à la poroélasticité et au transport colloïdal près des interfaces dans les fluides complexes. Ce dernier thème constitue le cadre principal du projet NoDiCE.
NoDiCE - Non-equilibrium diffusion in complex environments
Par définition et dans la pratique, la vie microscopique et la nanotechnologie chimique sont fortement déséquilibrées. On peut citer comme exemples l'administration de médicaments à travers le mucus, la reproduction virale dans l'espace intracellulaire encombré et dans les réacteurs chimiques à l'échelle nanométrique et à médiation par le flux, où les surfaces abondent et où il y a une libération constante d'énergie chimique. D'un point de vue purement physique, nos meilleurs outils pour la description des processus physiques se produisant dans ces situations sont cependant basés sur des théories de l'équilibre. Au cours de notre projet, nous visons à construire une nouvelle classe de systèmes expérimentaux conçus pour inclure les ingrédients essentiels des importants systèmes microscopiques susmentionnés. Les ingrédients en jeu sont les mouvements diffusifs hors équilibre et l'auto-organisation spatiale, produits par la réactivité chimique et les flux proches de la surface, intégrés dans des formulations contenant notamment des constituants de matière molle. En adoptant une telle approche générale, NoDiCE vise à générer une nouvelle classe de systèmes physiques modèles, contenant toutes les caractéristiques de la vie microscopique et de la nanotechnologie.