© Loïc Vallance

Charlotte Gervillié-Mouravieff

Starting Grant

Les recherches de Charlotte Gervillié-Mouravieff portent sur la caractérisation des phénomènes physico-chimiques au sein des systèmes de stockage de l’énergie, notamment par l'utilisation de capteurs optiques. Après avoir achevé son doctorat en 2020, entre l'Institut de Chimie de Clermont-Ferrand et les Mines ParisTech, axé sur les matériaux de batteries, elle a intégré le laboratoire de Jean-Marie Tarascon au Collège de France en tant que chercheuse postdoctorale. Là, elle a contribué au lancement de la thématique des capteurs pour la surveillance de la dégradation des batteries en temps réel. À partir de 2022, elle travaille dans l'équipe du professeur Shirley Meng à l'Université de Californie à San Diego (USA), où elle a élargi l’utilisation des caractérisations par fibres optiques à de nouveaux systèmes de stockage d'énergie, tels que les batteries tout-solides et les batteries sans anode. En 2024, Charlotte Gervillié-Mouravieff a été recrutée comme chargée de recherche CNRS, au laboratoire Chimie du solide et de l'énergie (CSE, CNRS/Collège de France/Sorbonne Université), confirmant ainsi son engagement envers l'amélioration du diagnostic des technologies de stockage d'énergie.

INFRALYTICS - INfrared FibeR Analysis of battery electroLYTe dynamIC chemistry

Pour accompagner l'essor des véhicules électriques et des énergies renouvelables intermittentes, il est crucial d'améliorer la durabilité et l'efficacité des batteries. Cela nécessite une meilleure compréhension et un suivi renforcé des mécanismes chimiques fondamentaux qui régissent leur fonctionnement tout au long de leur cycle de vie. Le projet ERC « INFRALYTICS » vise à explorer cette myriade de phénomènes en faisant le lien entre les domaines de l’optique et du stockage de l’énergie. En intégrant la spectroscopie par ondes évanescentes par fibre optique infrarouge (IR-FEWS) dans des batteries commerciales, le projet a pour objectif d’étudier les processus chimiques à l’intérieur des batteries en temps réel et durant leur fonctionnement. Ces observations inédites de l’évolution des électrolytes, de la formation de produits parasites (qu'ils soient solubles, solides ou gazeux) et du vieillissement des matériaux d’électrode ont pour but de permettre un diagnostic en temps réel de l’état de santé des batteries, permettant ainsi de faire le pont entre leurs phénomènes complexes de dégradation et leurs performances à long terme.

Batterie traversée par une fibre optique en verre de chalcogénure permettant de transporter de la lumière dans le domaine infrarouge. L’interaction cette lumière avec les constituants de la batterie permet d’identifier et de suivre les molécules chimiques © Frédérique PLAS / CSE / CNRS Photothèque / 2022