Des investissements dans 160 start-up
Très souvent en chimie, les résultats de recherche des laboratoires conduisent à des développements avec un réel impact économique. Il est alors important pour le CNRS d’en assurer la protection industrielle et intellectuelle et de développer une politique de transfert vers les secteurs socio-économiques concernés. La création de start-up issues ou adossées au CNRS en chimie est significative.
Depuis 1999, le CNRS soutient ou prend des participations dans des start-up (plus de 1 000 à ce jour) qui valorisent les recherches menées par les laboratoires. Le secteur de la chimie concerne 19 % d'entre elles (soit environ 160 entreprises de 7 à 8 salariés en moyenne) et 86 % des dirigeants de ces start-up de la chimie sont des chercheurs ou des doctorants issus des laboratoires de CNRS Chimie.
Les investissements menés par l’institut se font via France Innovation Scientifique et Transfert (Fist), société anonyme filiale du CNRS, et Bpifrance, une banque publique d’investissement qui finance le développement des entreprises.
Tiamat, une start-up pour des batteries de plus en plus rapides
En 2017, deux ans après la conception du premier prototype de batterie utilisant des ions sodium dans un format industriel standard, la start-up Tiamat est créée pour concevoir, développer et produire cette technologie prometteuse. Celle-ci pourrait en effet pallier certaines limites des batteries lithium-ion, aujourd'hui dominantes, comme la vitesse de recharge, la durée de vie ou le coût de production. Elle pourrait notamment permettre le stockage massif d'énergies renouvelables dites intermittentes (éolienne ou solaire), ou équiper des véhicules électriques. Implantée à Amiens, cette société est issue du Réseau français sur le stockage électrochimique de l'énergie (RS2E) porté par le CNRS. Elle dispose aujourd'hui de plusieurs dizaines de prototypes fonctionnels et compte lancer la production à plus grande échelle d'ici 2020.