iSwitch, une étoile dans le firmament européen
Le Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation a décerné le trophée « Les Étoiles de l’Europe » au projet européen iSwitch et à son coordinateur, Paolo Samorì de Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires du CNRS et de l’Université de Strasbourg.
Les Étoiles de l’Europe récompensent des projets européens de recherche et d’innovation portés par une structure française et honorent leurs coordinateurs qui ont fait le choix de l’Europe et démontré la capacité des équipes françaises à diriger des réseaux d’envergure. Les douze lauréats de la septième édition des Étoiles de l’Europe ont été sélectionnés par un jury de haut niveau pour la qualité scientifique et la dimension internationale de leur projet, les retombées économiques, technologiques et sociétales suscitées, la dimension pluridisciplinaire et inclusive du projet, en particulier à l’attention des femmes et des jeunes chercheurs, ainsi que la dimension stratégique du projet (influence française sur la scène internationale, accessibilité des résultats, développement régional).
Le projet iSwitch (2015–2018) était une Action Marie Skłodowska-Curie (MSCA) de type « Innovative Training Network » (ITN) « European Training Network » (ETN) financée par le programme-cadre de l’Union européenne pour la recherche et l’innovation Horizon 2020. Le réseau était composé de quatorze partenaires académiques et industriels interdisciplinaires de sept pays européens différents (France, Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suisse). Sur la base d’un programme de formation innovante conjointe dans un environnement académiques et industriel interdisciplinaire unique, iSwitch a offert à un groupe de jeunes chercheurs talentueux une formation suprasectorielle et multidisciplinaire de très haut niveau à l’interface entre la chimie, la physique et l’ingénierie dans les domaines émergents de la science des matériaux et des nanosciences, dans le but ultime de maîtriser au plus haut niveau la formation par la recherche et semer une nouvelle génération de scientifiques de premier plan pour les secteurs public et privé.
Le projet iSwitch a en effet été couronné de succès en termes d’emplois créés en Europe. Parmi les jeunes chercheurs formés, sept ont été recrutés par leaders mondiaux de l’industrie, dans des multinationales (Johnson & Johnson, Italie ; Dow Chemicals, Italie ; Huawei, Royaume-Uni ; ABB, Suisse ; Micron, Italie) ou des PME (GNext, Italie ; Scriba Nanotecnologie, Italie), un a été nommé maître de conférences (Université de Palerme, Italie) et les autres effectuent un stage postdoctoral dans des universités d’excellence (Université de Groningue, Pays-Bas par exemple) ou finalisent leur thèse de doctorat.
Le projet iSwitch a contribué au progrès de la science et de la société. Les connaissances fondamentales acquises au cours d’iSwitch ont permis des avancées majeures dans le domaine des dispositifs (opto)électroniques à base d’architectures supramoléculaires auto-assemblées incorporant des interrupteurs moléculaires pour les nouvelles technologies de rupture comme les textiles intelligents, les outils de diagnostic médical (laboratoires sur puce), les dispositifs biocompatibles (rétine et muscles artificiels), les ordinateurs quantiques et la cryptographie. Les entreprises impliquées dans iSwitch capitalisent sur ces découvertes scientifiques en les amenant à un niveau technologique supérieur. Les technologies développées dans iSwitch auront un impact positif sur le bien-être, la santé et la sécurité des citoyens européens, contribuant ainsi à la transition vers une société fondée sur la connaissance et le développement durable et citoyen qui exige de nouveaux modèles de production et de consommation.