Des nanoparticules d’or et un smartphone pour la surveillance alimentaire

Garantir la sécurité alimentaire est un défi de santé publique mondial. Cela nécessite de développer des outils de détection des contaminants et allergènes, qu’ils soient d’origine biologique (bactéries, virus…) ou d’origine chimique (pesticides, métaux lourds…). Une détection qui reste lente (parfois plusieurs semaines de délai pour obtenir le résultat des tests), coûteuse et peu adaptée aux besoins du terrain.

Pour répondre à cette urgence, des scientifiques du Laboratoire de réactivité de surface (CNRS/Sorbonne Université) et de l’Institut parisien de chimie moléculaire (CNRS/Sorbonne Université) ont mis au point un nouveau détecteur de toxines et d’allergènes alimentaires : un biocapteur plasmonique portable. En combinant nanoparticules d’or, anticorps spécifiques et chimie de surface de pointe, ils obtiennent un dispositif sensible susceptible de détecter en quelques minutes la présence de contaminants dans une simple goutte d’échantillon.  Le résultat de l’analyse, quantifié par un spectromètre portable, est ensuite lisible par un simple smartphone.

Ils ont ainsi pu tester la sensibilité de ce dispositif sur des allergènes du lait comme la β-lactoglobuline, une des principales causes d’allergie aux produits lactés, ou l’entérotoxine A, produite par le staphylocoque doré, qui provoque des intoxications alimentaires parfois fatales.

Une technologie prometteuse qui ouvre la voie à des contrôles alimentaires plus réactifs, économiques et facilement déployables, qui va pouvoir contribuer à améliorer la sécurité des aliments que nous consommons.

Rédacteur : CCdM